mardi 12 août 2008

PORTONOVO, BENINO




Je découvre l'Afrique. Pour la première fois. Cela manquait à ma culture. Je me lance, j'y vais. On me dit que je ne supporterai pas... J'ai pris le train de Rotterdam à Amsterdam Schiphol. Là, j'ai eu un avion pour Paris et ensuite un autre pour le Bénin. Quand l'avion se pose à Cotonou, au moment du contact, je suis émue. Quand je mets le pied sur sol africain, je pleure presque. J'arrive de jour, en fin d'après-midi. Le temps de recevoir ma valise et de changer de l'argent, il fait nuit quand je sors de l'aéroport. C'est comme cela quand on est près de l'équateur. Nous parcourons 30km pour aller de Cotonou à Portonovo, en une heure.Trafic fou...! L'éclairage public manque presque partout, certains véhicules ne sont pas éclairés, amas de véhicules de tous genres, beaucoup de petits motos, trafic chaotique...Au bord de la route marchent des silhouettes sombres. On ne voit rien ni à droite ni à gauche. J'arrive au Centre Songhai, institut école d'agriculture. Je le découvre le matin suivant. Superbe endroit! 15 ha de cultures et d'élevage (poissons, poules, porcs). Tout est beau et en ordre, propre et bien soigné. Je fais des tas de photos dans l'idée de proposer un jumelage avec l'Ecole des Métiers de la Terre et de la Nature à Cernier, NE, Suisse. J'ai vécu dans ce Centre pendant 10 jours. Les photos montrent ce centre (photos 1 à 8). Je me suis un peu promenée dans les rues avoisinantes (photos 11 à 18).

Il me vient la pensée suivante: En Europe, j'étais "jeune et belle"... maintenant, je ne suis plus que ".... et ....". En Afrique, je suis belle, blanche et indépendante. Par conséquent, les hommes s'adressent à moi directement et rapidement avec des propositions concrètes. Les hommes s'intéressent-ils à moi à cause de moi, pour moi, ou bien par le fait que je suis blanche... On ne peut pas savoir... Probablement que même eux ne pourraient pas le dire...

Le dernier jour, un collègue du Congrès m'a conduite à l'aéroport de Cotonou. De jour. Le choc!! J'ai alors découvert et vu de mes propres yeux la pauvreté et la saleté. Voilà le Bénin... Le Centre Songhai est une belle oasis, une exception.

La Conférence d'ILEI (Ligue internationale des enseignants espérantistes) s'est très bien déroulée. Elle était très intéressante. J'y ai organisé une session d'examens avec l'aide d'un Français et d'un Japonais. En effet, l'équipe qui gère la session doit être internationale. Durant la Conférence, j'ai eu des masses de contacts divers, tous plus intéressants les uns que les autres, avec les Africains. Ils provenaient du Bénin bien sûr, mais aussi du Togo, de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Burundi. Les photos 9 et 10 montrent le moment où les participants ont planté l'Arbre de l'Espéranto à Songhai. Je suis devenue conseillère de la Commission pour l'Afrique de l'UEA. Je suis maintenant en train de rédiger une brochure intitulée "Afrikanoj kaj mi", "Les Africains et moi", qui contiendra toutes mes expériences avec eux depuis mon plus jeune âge.


Mi malkovros Afrikon. Mi neniam estis tie. Tio mankas en miaj scioj, miaj spertoj. Do, ek! Mi iru! Iuj diras al mi, ke mi ne eltenos... Post UK mi iris trajne al Amsterdam Schiphol kaj havis de tie aviadilon al Parizo kaj poste al Benino. Kiam la radoj de la aviadilo tushis afrikan grundon, estis emocia momento por mi. Kiam mi metis mian unuan piedon sur afrikan terenon, mi preskaù ploris. Mi alvenis tage. Elirante el la flughaveno post ricevo de mia valizo kaj akiro de loka mono, jam estis mallumo. Tio estas, kiam oni estas proksime de la ekvadoro. Mi iris aùte de Cotonou al Portonovo (60 min., 30km). Freneza trafiko....!! Preskaù neniu lumo chestrata,, ne chiam lumo sur la vehikloj, amaso da vehikloj iuspecaj, multaj motorcikloj, senorda trafiko... Borde de la strato malhelaj siluetoj marshantaj. Terure! Mi alvenis al Centro Songhai, instituto por lertigi kamparanojn. Ghin mi malkovris la venontan matenon. Belega loko! 15 hektaroj da kulturo kaj bredado (fishoj, kokoj, porkoj). Chio bela kaj en ordo, pura kaj bone flegita. Mi multe fotis kaj nun kontaktighos kun tia lernejo en mia kantono (Ecole des métiers de la terre et de la nature) por proponi ghemelighon de tiuj du establoj. Mi vivis tie dum 10 tagoj. Mi iom promenis en najbaraj stratetoj (fotoj 11 ghis 18). La fotoj 1 ghis 8 montras la Centron Songhai.

Venis la penso: En Eùropo mi estis "juna kaj bela" kaj nun restas "---kaj---". En Afriko mi estas bela, blanka kaj sendependa. Do viroj ekrilatis kun mi tuj kaj rapide kun proponoj konkretaj; chu la viroj interesighas pri mi pro mi, por mi, aù nur pro la fakto, ke mi estas blankulino... Oni ne povas scii. Eble ech ili ne povus diri...

La lastan tagon kolego de la ILEI konferenco portis min veturile al la flughaveno. Dumtage. Shoko: Tiam mi malkovris la malrichecon kaj malpurecon de la urboj. Tia estas la lando Benino. La centro Songhai estas iu bela oazo, escepto.

ILEI konferenco estis interesa. Mi organizis ekzamensesion kun helpo de Franco kaj de Japano. Prave la skipo devas esti internacia . Mi ghuis la interparoladon kun diversaj Afrikanoj. Ili venis el Ganao, Ebura Bordo, Togolando kaj Burundio. La fotoj 9 kaj 10 montras la konferencanojn, kiam ili plantas la Arbon de Esperanto. Nun mi farighis konsilanto de Afrika Komisiono de UEA . Mi estas verkanta broshuron kun titolo "Afrikanoj kaj mi". Tie mi rakontos tion, kio okazis al mi en kontakto kun Afrikanoj ekde mia junagho.

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